Prévisions 2025 : Immobilier – Remonter des prix à prévoir ?

Les prévisions pour 2025 dans le secteur immobilier indiquent des possibles hausses des prix. Plusieurs facteurs contribuent à cette tendance, notamment la reprise économique globale et les politiques monétaires accommodantes qui maintiennent des taux d’intérêt bas. Cette situation encourage l’investissement immobilier et renforce la demande, ce qui pourrait entraîner une hausse des prix des biens.

La pénurie de terrains constructibles et les coûts de construction en augmentation pèsent sur l’offre. Les grandes villes, en particulier, pourraient voir une hausse significative des prix, rendant l’accès à la propriété encore plus difficile pour de nombreux ménages.

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Les facteurs économiques influençant le marché immobilier en 2025

Les taux d’intérêt jouent un rôle central dans les prévisions immobilières pour 2025. La Banque Centrale Européenne a baissé ses taux directeurs, entraînant une réduction des taux de crédit immobilier. Entre janvier 2024 et janvier 2025, les taux sont passés de 4,2 % à 3,4 %. Cette diminution favorise les emprunteurs et stimule la demande, notamment chez les jeunes ménages.

Les banques assouplissent les conditions de droit du crédit, permettant à davantage d’acheteurs potentiels de se lancer sur le marché. Cette tendance est soutenue par la volonté des banques de capter une clientèle plus jeune, souvent primo-accédante.

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Les hausses de salaires, en moyenne de 8 % sur l’année, renforcent le pouvoir d’achat immobilier. Cette augmentation des revenus disponibles, couplée à des taux de crédit immobilier plus bas, booste la capacité des ménages à investir dans la pierre.

L’observatoire CAFPI souligne que cette conjoncture favorable pourrait ne pas durer. Effectivement, une remontée des taux d’intérêt est envisagée, ce qui pourrait inverser la tendance et freiner l’enthousiasme des acheteurs. Agissez donc rapidement pour profiter des meilleurs taux immobiliers avant une éventuelle hausse.

Prévisions de l’évolution des prix immobiliers en 2025

Les prix immobiliers ont connu un repli de 4,3 % en moyenne sur les 12 derniers mois. Cette tendance à la baisse, amorcée depuis 2023, se poursuit. En 2023, les prix ont baissé de 4 % et de 1 % en 2024. Toutefois, les experts anticipent une inversion de cette tendance.

Selon l’Observatoire PAP, les prix devraient diminuer au premier semestre 2025 avant de remonter légèrement au second semestre. L’augmentation prévue est estimée à 2 % sur l’ensemble de l’année. Cette prévision s’appuie sur plusieurs facteurs :

  • La baisse des taux d’intérêt.
  • Une augmentation du pouvoir d’achat immobilier grâce aux hausses de salaires.
  • Un assouplissement des conditions de droit du crédit par les banques.

Les plateformes immobilières comme SeLoger et PAP observent aussi une reprise progressive des transactions immobilières, qui devraient atteindre 900 000 en 2025. Cette dynamique est partiellement attribuable à la confiance accrue des acheteurs et investisseurs.

Thomas Lefebvre, directeur scientifique chez SeLoger, souligne que cette reprise pourrait être freinée par une potentielle remontée des taux d’intérêt en fin d’année. Pierre Vidal, analyste chez PAP, confirme cette prévision en notant que le marché reste sensible aux fluctuations des taux directeurs de la Banque Centrale Européenne.

Analyse régionale : quelles zones seront les plus impactées ?

Le marché immobilier ne réagit pas de manière homogène sur l’ensemble du territoire. En Île-de-France, notamment à Paris, les prix immobiliers ont baissé de 11 % depuis 2020 et de 7,3 % sur les douze derniers mois. Cette tendance pourrait se poursuivre en 2025, bien que la capitale reste un marché particulier en raison de sa forte demande locative et de ses faibles taux de vacance.

En province, la situation varie considérablement. À Nantes et Reims, les prix ont respectivement baissé de 5,4 % et 5,2 % en 2024. Lyon a aussi subi une baisse de 4,7 %. En revanche, des villes comme Toulon connaissent une dynamique positive avec une hausse de 7,1 % des prix.

Les stations balnéaires et de ski affichent des augmentations spectaculaires de 24,7 % et 26,2 % respectivement. Ces zones bénéficient d’une demande soutenue, principalement en raison de l’attrait touristique et des investissements dans les résidences secondaires.

Les communes rurales ne sont pas en reste. Elles ont vu leurs prix progresser de 0,8 % en 2024. Cette tendance pourrait se renforcer avec l’essor du télétravail et le désir de nombreux urbains de s’éloigner des grandes agglomérations.

Les marchés régionaux de Montpellier, Rennes et Strasbourg montrent des signes de stabilisation, tandis que des villes comme Marseille, Nice, Lille, Toulouse et Bordeaux restent des pôles attractifs avec des prix en légère hausse ou stables.

marché immobilier

Impact des politiques publiques et des taux de crédit sur le marché immobilier

Les taux d’intérêt devraient passer de 4,30 % à environ 3 % en 2025, sous l’impulsion de la Banque Centrale Européenne. La baisse des taux de crédit immobilier s’est déjà amorcée en 2024, avec une diminution de 4,2 % à 3,4 % entre janvier 2024 et janvier 2025. Cette évolution favorise l’accès au crédit, notamment pour les jeunes ménages qui peinent à réunir un apport personnel suffisant.

Les banques tendent à assouplir les conditions de droit du crédit, particulièrement pour les primo-accédants. Cette dynamique est renforcée par les hausses de salaires, enregistrées à hauteur de 8 % en moyenne sur la dernière année, augmentant ainsi le pouvoir d’achat immobilier. Selon les analyses de la CAFPI, ces facteurs combinés devraient stabiliser voire légèrement augmenter les prix immobiliers.

La loi climat et ses conséquences sur les passoires énergétiques jouent aussi un rôle fondamental. Environ 600 000 logements, jugés énergétiquement inefficaces, sont censés sortir du parc locatif en 2025. Le DPE (Diagnostic de Performance Énergétique) classe désormais ces logements, influençant directement leur mise sur le marché.

Le gouvernement Barnier envisage de renforcer le PTZ (Prêt à Taux Zéro) et d’introduire un nouveau dispositif Pinel pour soutenir l’investissement locatif. Ces mesures visent à dynamiser le marché immobilier, notamment dans les zones rurales et les communes de taille moyenne.